

A partir de Gazientep, on recontre surtout des kurdes, c'est à dire une personne qui parle le kurde et qui « se dit » kurde, peuple très ancien des montagnes, aujourd'hui disséminé entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie pour l'essentiel. Depuis environ un siècle, une partie des Kurdes se battent pour un état indépendant, il y eu des répressions importantes.
Du peu que j'ai croisé, il y a celui qui se dit être aussi bien turc – le plus courant -, celui qui vous dit « pkk c'est des combattants pour la liberté » ou qui porte un blouson « freedom fighters », qui prend un air hautain l'air de dire « attention, je suis kurde » - le moins courant, qui ressemble plus à un petit frimeur qu'à un résistant et qui essaie de vous impressionner.
Presque tous se prétendent - au premier - aussi turcs et vivent leur vie.
A Nemrut Dag, les gérants du magasin du site sont kurdes, le groupe de touristes que je croise est kurde. Ma tentative pour apprendre « bonjour » en kurde faillit déclencher un incident diplomatique. Tout le monde marque un temps d'arrêt, tourne les yeux vers moi et me
regarde de travers. J'en appele à mon prof qui sauve la situation, et alors tout le monde rit, on m'informe sur le sens de mon bonjour en montrant le poing de façon explicite.
Apparement le jouet favori des enfants de ces villages est une mitraillete en plastique, rigolo.
Nemrut Dag fut bâtit au Ier siècle av-JC grace au roi Antiochus I qui se croyant divin métitait bien un sanctuaire de taille. A 2150 mètres où la vue est superbe, autour d'un tumulus de cailloux haut de 60 mètres, trônent des statues colossales de Dieux dont les têtes sont détachées. Enneigé mais chouette.
En descendant à 12%, j'ai faillit m'asphyxier en collant les plaquettes de frein aux disques.
Non loin, un intéressant pont romain et un tumulus.
Pension à Malatya, ville qui n'a rien d'avenant, chez une famille sympa dont le papa est kurde et la maman turque, pour les ruines ancestrales d'Aslantepe le lendemain.
Au matin 0°, au salon de thé on m'a offert mes caffés et thés. Sympa.
A propos des salons des thés. Vous n'y croisez jamais une femme, c'est un endroit où on se retrouve entre potes, taper la discute, le carton, ou surtout le baggamon. Parfois, comme aujourd'hui, autour d'un vieux poele. En général il y a du monde pour vous parler, les turcs sont curieux.
Aslemtepe, le gardien n'est pas là (pour visiter faut le sonner), mais j'ai le droit au spectacle d'une chienne qui apporte à sa marmaille des boyaux issus d'un gros conglomérat non identifié au milieu de la route.
Traversée du plateau anatolien. Bref arrêt à Sivas, intéressant. Arrivée à Amasya qui a l'air bien jolie.
Une fête musulmane a commencée hier. Je ne sais pas de quelle fête il s'agit, mais il est question de moutons, c'est tout ce que j'ai put tirer de mon hôtelier d'Amasya.

