Ce matin au salon de thé (là où je bois le café) j'ai rencontré Hasan, gars sympa et d'intéressante conversation. Les visites du jour commencent donc par le bazzar, ça va de soi que ce n'était pas mon idée, j'ai accompagné Hasan faire son marché. Arrêt au passage dans une fabrique qui prépare le pavot. Ca a un goût proche du nougat. Et c'est bon. Là j'ai réalisé que le gratin de poisson que j'avais cru commander dans un resto à Istanbul et qui s'était avéré pour moi être du nougat chaud amer, était en fait à base de pavot. C'était franchement bon d'ailleurs.
Un petit mot sur Hasan, célibataire de 50 ans qui a trois enfants. C'est mon copain de l'armée, voilà comme il me présentait devant ses amis. Alors Hasan a deux appartes dans le centre d'Antalya dont il a fait des pensions pour accueillir des russes. Les autres nationalités aussi, mais beaucoup de russes viennent à Antalya (parce que station balnéaire, plages et dancings) et « Papa flirt » ne s'en plaint pas, au contraire.
Je passe sur les ruines du coin. Une fois le joli lac contourné, la nuit commence à tomber, je suis à la bourre pour le site de Sagalossos. C'est pas grave, une visite nocturne ça peut être sympa.
Après une route de montagne, j'arrive au crépuscule et sous de gros nuages (à cinq mètres plus haut). Impossible de rentrer discrètement, des espèces de faux bergers allemands gueulent grave. Un gardien dégueunillé sort brusquement de sa bicoque, il me regarde depuis son palier, raide et sans dire un mot, quelquechose me dit que ce gars là a dû faire l'irak et n'a pas digéré.
Je lui montre les ruines d'un doigt interrogatif, il fait non de la tête puis clame d'un ton impératif « Where are you from ? ». Apparement les français sont autorisés, il fait signe de passer de la main.
Pas mal ce site, avec quelques restaurations réussit, un théâtre, etc. Mais je n'ai pas eu le temps de tout visiter. Une fois la nuit bien tombée, le gardien se met à jouer du siffler à 300 mètres de là. Vingt minutes plus tard, comprenant que je n'obéissait pas aux sifflets – non mais ! - il est venu me chercher.
Un point sur les contrôles routiers. Ils sont de deux sortes : 1 – le gars vous arrête, regarde la plaque d'immatriculation, voyant qu'elle est étrangère il vous fait signe de déguerpir, ou bien 2 – Plus professionnel, une fois arrêté, il regarde la plaque, vous pose une question quelconque pour vérifier que vous n'êtes pas turc et vous dit de partir.
Hôtel à Danizli.